ALERTE - Se préparer à la crise de crédit qui pourrait avoir lieu fin 2027, début 2028
1 - L'Etat français s'endette tous les jours de 822 millions d'€uros
5 - Se préparer dès aujourd'hui à la crise financière de 2028.
1 - L'Etat français s'endette tous les jours de 822 millions d'€uros
Selon le projet de loi de finances pour 2025, le programme d’émission de titres d’État à moyen et long terme est prévu à hauteur de 300 milliards d’euros.
C'est à dire que l'Etat doit trouver tous les jours 822 M€ pour financer, avec de l'argent qu'il n'a pas, tous ceux qui vivent de la dépense publique.
.
2.1 - La complaisance des agences de notation vis à vis de la France
.
En décembre 2024, Moody's baisse la note de la dette publique française de "Aa2" à "Aa3", au vu de la "fragmentation politique" du pays, peu propice selon Moody's au rétablissement rapide des finances publiques.
En mars 2025, les agences de notation Fitch et Standard and Poor’s ont choisi d’accorder un sursis à la France en maintenant une note de crédit à AA-, assortie d’une perspective négative. Cette "perspective négative" est un avertissement suggérant une prochaine dégradation de la notation de la dette souveraine de la France.
N'importe quel autre pays au monde, ayant perdu à la fois son industrie et la maîtrise de sa dette souveraine, aurait vu sa dette déclassée plus vite et plus fortement.
Les agences de notation ont fait le plus longtemps possible preuve de complaisance vis à vis de la France, pour deux raisons :
- La France est la seconde économie de la zone €uro. Chaque dégradation de la note de la France contribue à fragiliser l'ensemble de la zone €uro.
- Tant que le gouvernement de la France sera dirigé par des partis "de gouvernement", qui auraient bien voulu faire les réformes demandées par leurs partenaires européens s'ils avaient eu le soutient d'une partie suffisante des électeurs, les agences de notation ne veulent pas les affaiblir en dégradant la note de leur dette souveraine.
.
2.2 - Les agences de notation ne peuvent pas se déconnecter plus longtemps de la réalité des fondamentaux économiques.
.
Les agences se sont vues reprocher de n’avoir pas su anticiper les dégradations brutales de la solvabilité des emprunteurs à plusieurs reprises:
- crise asiatique de 1997-1998
- entreprise Enron en 2001
- crise des subprimes en 2007-2008
- crise des dettes souveraines des pays du sud de la zone € de 2010-2012
.
Alors que les agences de notation continuent de qualifier la dette française de "haute qualité", les marchés l'ont déjà déclassée en "qualité moyenne supérieure", voir "qualité moyenne inférieure".
Aujourd'hui, les agences de notation ne peuvent plus ignorer la dégradation structurelle des fondamentaux économiques de la France :
- Une désindustrialisation, qui est allée tellement loin qu'il est désormais impossible de résorber le déficit commercial à un horizon de 10 ans.
- Une incapacité de la société française à mettre en oeuvre les réformes qu'ont déjà accomplis tous les autres peuples de la zone €uro.
- Ce qui conduit à une dérive du déficit public et une perte de maîtrise de la dette souveraine.
- Une hausse rapide du coût de la dette, sous l'effet cumulé de la hausse des taux d'intérêts et de la hausse du volume de la dette.
- Une dépendance de la dette souveraine de la France vis-à-vis des investisseurs étrangers, qui la rend très vulnérable à un reflux massif des capitaux hors du pays.
En mai 2025, la Cour des comptes alerte sur un risque de «crise de liquidité» Les déficits prévisibles de la Sécurité sociale conduisent "à un risque de plus en plus sérieux de crise de liquidité", qui pourrait "se matérialiser dès 2027".
.
2.3 - A partir de septembre 2025, le processus de dégradation de la dette de la France va s'accélérer
.
Les prochaines notations de la dette souveraine française auront lieu en septembre 2025, puis tous les 6 mois.
En septembre la note passera de AA- à A+, dégradant la dette de la France de la catégorie "haute qualité" à "qualité moyenne supérieure".
Ensuite, tous les 6 mois il y aura une forte pression à la baisse de la note de la qualité de la dette souveraine de la France, car la situation ne peut que se détériorer, avec toujours plus de dette, de conflits sociaux et d'instabilité politique.
Jusqu'aux élections présidentielles de 2027, la dette de la France restera une "valeur d'investissement". C'est à dire que la France pourra probablement financer sa dette, mais à un coût de plus en plus élevé.
.
.
.
.
3.1 - La moitié de la dette souveraine de la France dépend de l'étranger
La dette française est détenue par une grande diversité d’investisseurs, tant géographique qu’en termes de profil.
D’un point de vue géographique, la dette de l’État est détenue pour :
- un quart par des Français,
- un quart par la Banque de France dans le cadre de la politique monétaire,
- un quart par des investisseurs de la zone euro,
- un quart par des investisseurs hors zone euro.
En termes de profil, la dette est détenue par des assureurs, des banques, qui commercialisent le livret A par exemple, des banques centrales, ou des fonds de pension dans les pays où la retraite se fait par capitalisation.
.
3.2 - En 2025, l'Etat français va verser 27,4 MD € à des investisseurs étrangers.
En 2025, la charge budgétaire de la dette est prévue à 54,9 milliards d’euros, soit l'équivalent du budget de la Défense Nationale.
La dette étant détenue par des étrangers, 50 % de ces intérêts, soit 27,4 MD € (l'équivalent du budget de la recherche et de l'enseignement supérieur), seront versés à des investisseurs étrangers.
Non seulement l'Etat français doit prendre en charge les retraites de ses fonctionnaires, mais de plus en plus il contribue à financer les retraites des autres pays, par l'intermédiaire de la dette française détenue par les fonds de pension.
.
3.3 - Tout ce qui vit de la dépense publique est fortement dépendant de la finance internationale.
Pour payer les salaires de ses fonctionnaires, les retraites des fonctionnaires, ainsi que toutes ses autres dépenses, l'Etat français doit faire appel à la finance internationale.
En cas de crises grave, les investisseurs étrangers non seulement ne financeront plus le déficit budgétaire de la France, mais ils chercherons aussi à se débarrasser au plus vite de leur stock de dette française, ce qui fera exploser les taux d'intérêt.
L'Etat n'aura plus accès au crédit pour financer chaque année les 300 MD € de dépenses publques qu'il n'a pas.
.
.
.
.
4 - En 2027, l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement et d'une assemblée opposés aux réformes déclenchera une crise financière
.
72 % des électeurs français sont opposés à la retraite à 64 ans , alors que le Danemark, l'Italie, les Pays-Bas sont déjà à 67 ans et que l'Allemagne le sera aussi en 2031.
Il est donc fortement probable que soit élus en 2027 un Président anti-réformes, avec une majorité à l'Assemblée Nationale.
La dette souveraine française passera alors immédiatement en "valeur à risque spéculatif" (BB+).
Les investisseurs institutionnels (assureurs, banques, fonds de pension…), qui restent les principaux acheteurs de la dette souveraine, sont contraints par leurs réglementations (Bâle III pour les banques et Solvabilité II pour les assureurs) qui leur imposent de détenir uniquement des titres notés « Investment Grade » (supérieur à BB+).
Ces investisseurs institutionnels seront alors dans l’obligation de vendre leurs titres détenus, provoquant une hausse mécanique des taux d’intérêt et des difficultés pour l’Etat Français à financer sa dette. La soutenabilité des finances publiques pourrait donc rapidement être remise en cause. [source BSI economics]
A ce moment là, la France n'aura plus accès au crédit.
L'Europe imposera à la France une terrible cure d'austérité, comme elle l'a fait de 2010 à 2012 pour la Grèce, l'Espagne, le Portugal, l'Italie et l'Irlande.
.
.
5 - Se préparer dès aujourd'hui à la crise financière de 2028.
.
La France va, dans un avenir proche, va s'écraser sur le mur de la dette.
Pour préparer votre entreprise à l'arrivée prochaine de cette crise, les mesures à prendre sont les suivantes :
- Réduire l'encours de la dette au maximum, ou tout au moins les échéances de 2028.
- Ne pas ouvrir un nouveau magasin en 2027 et 2028.
- Apprendre à travailler en flux tendus, pour ne pas immobiliser les capitaux dans le stock.
- Augmenter la trésorerie, pour tenir les six premiers mois de la crise durant lesquels les banques risquent de bloquer tout nouveau crédit.
- Les marques doivent dès à présent donner la priorité au développement à l'international.