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18 - Economie circulaire

1 - L'lnstitut Cradle to Cradle (du berceau au berceau) certifie la démarche écologique des entreprises

2 - Weturn prend en charge le recyclage des invendus du secteur de la mode

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L'lnstitut Cradle to Cradle (du berceau au berceau) certifie la démarche écologique des entreprises

18 mars 2022 - Christina Raab (Cradle to Cradle) : "Il faut arrêter de changer de fournisseurs chaque saison "

Loi Agec en France : entrée en vigueur le 1er janvier 2022 de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.

Responsabilité élargie du producteur bientôt en Europe

Dans toute l'Europe, les sociétés devront prendre en charge :

L'organisation Cradle to Cradle, qui agit dans de nombreux secteurs industriels, délivre une certification qui a pour objectif de garantir la sécurité sanitaire des produits, leur durabilité et leur circularité.

Cette certification a pour objectif de valider que les produits sont sains, dans une démarche circulaire et responsable. Ces éléments sont vérifiés par des acteurs indépendants. Cela permet aux marques et entreprises de communiquer auprès de leurs équipes et de leurs consommateurs sur des réalisations très fortes.

L'institut Cradle to Cradle est une organisation à but non lucratif fondée en 2010.

Une approche globale :

Activité

Financement de l'Institut :

Audit des entreprises par des organismes indépendants

Pour éviter le greenwashing, l'institut a établi des critères.

Au quotidien, ce sont des organismes indépendants sur chaque région qui sont dans les entreprises pour suivre l'évolution de leurs progrès.

Cradle to Cradle délivre la certification, valable deux ans après un audit final.

La conversion du modèle économique de l'entreprise à une économie circulaire oblige les différents services à travailler ensemble :

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FNW : La transformation de la chaîne d'approvisionnement est un point que beaucoup d'entreprises ne voulaient pas aborder. Est-ce que cela évolue?

CR :
Oui c'est vrai. C'est aussi parce que cela demande une révision de la manière de travailler, qu'il faut établir de nouveaux process avec de la transparence. C'est un changement qui doit se faire en interne. Nous travaillons avec les marques mais nous travaillons aussi avec les enseignes, et les gros distributeurs jouent un très grand rôle. Quand un acteur comme Zalando met en avant les collections responsables et impose des critères, cela représente un levier très important pour tout le secteur.

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FNW : Lorsqu'on échange avec les fournisseurs, certains paraissent parfois plus avancés sur les questions écoresponsables que les marques. Est-ce le cas? 

CR :
C'est une véritable question. Dans le textile, les acteurs de la chimie ont développé des solutions pour la teinte, pour les finitions. Beaucoup de ces acteurs ont des solutions prêtes. Nous voyons aussi qu'il y a une connaissance de plus en plus forte pour les producteurs de fibres et pour les producteurs de matières. Les unités de production dans la chaîne d'approvisionnement sont de plus en plus responsables. Beaucoup de marques communiquent sur des développements, mais les connaissances sont en fait chez leurs fournisseurs..

FNW : C'est plutôt une bonne nouvelle. Cela veut dire que les solutions sont là pour les marques...

CR :
Exactement. En fait, il y a un besoin d'investissement dans ces solutions de la part des marques.

FNW : Mais alors dans les cosmétiques ou le textile, quels sont les freins qui ralentissent le développement d'une circularité?

CR :
L'essentiel tient à l'état d'esprit. Qu'est-ce que cela signifie d'avoir une stratégie, une approche holistique? Il faut que les dirigeants et les équipes soient formés, que la compréhension des enjeux soit plus forte. D'aller au-delà de la capsule en polyester ou coton recyclés.

De là découlent les interrogations sur comment revoir la supply chain. Si l'entreprise change toutes les saisons de sourcing, c'est quand même très difficile d'aborder une approche circulaire.  Et puis il y a toujours un manque de transparence sur comment est organisée la chaîne de valeur, sur les matériaux qui entrent dans la composition des produits. Enfin, l'un des points très importants, c'est qu' il n'existe pas aujourd'hui dans l'industrie textile de structure pour un véritable recyclage des produits. Comment remettre vos produits dans la boucle... être vraiment dans le "cradle to cradle"?

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FNW : C'est-à-dire?

CR :
L'idéal c'est de pouvoir récupérer ses produits pour pouvoir réaliser le même produit. Certaines marques d'outdoor commencent à éviter les mélanges de matériaux pour pouvoir travailler facilement la matière récupérée. Mais cela signifie avoir une infrastructure pour pouvoir récupérer le produit auprès du consommateur, pour ensuite le remettre dans la chaîne de valeur et de nouveau faire un produit de même valeur. Il existe des modèles mais ils ne sont pas industrialisés. Il faut passer à l'échelle supérieure. Cela implique de repenser toutes les étapes et de mobiliser les consommateurs, les marques, toute la chaîne de valeur, les sociétés de recyclage. Tout le monde.

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FNW : Est-ce que vous avez une idée de quand cela pourrait être opérationnel?

CR :
Les pilotes sont là! Nous avons besoin des investissements pour accélérer leur passage à l'échelle industrielle. Je pense que nous allons connaître une forte accélération cette décennie avec beaucoup de marques qui se sont fixé des objectifs à 2030.

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FNW : Quelles sont les initiatives les plus intéressantes que vous observez?

CR :
Dans notre communauté, nous avons l'initiative de Napapijri. Nous avons notamment certifié leur veste circulaire au niveau or. Il s'agit une veste en mono-matière que le client peut leur ramener. Elle est ensuite complètement détricotée pour ensuite recréer un produit avec la même matière.

C&A travaille depuis longtemps avec nous, notamment sur l'axe de protection de l'environnement en réduisant les impacts liés à la chimie. Ils ont travaillé avec leurs différents fournisseurs pour analyser les points d'amélioration sur leur chaîne de valeur. Cela a demandé un changement profond de la chaîne d'approvisionnement. Ils ont revu leur nombre de fournisseurs et les engagements avec eux.

Enfin, vous avez Wolford qui a opté pour proposer des produits à partir d'un matériau qui est biodégradable est compostable. Pour eux, c'était une optimisation sur le matériau et sur l'utilisation chimique.

FNW : Avec Cradle to Cradle, combien de marques dans les cosmétiques et le textile comptez-vous rallier pour les prochaines saisons?

CR :
Nous voulons définitivement nous développer dans ces secteurs. Le mainstream n'est pas forcément simple à aborder, mais nous avons l'ambition d'avancer dans certaines catégories de produits comme dans le denim, où beaucoup de choses intéressantes se passent. Nous voyons aussi des opportunités dans le luxe et la lingerie.

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Weturn prend en charge le recyclage des invendus du secteur de la mode

21 janvier 2022 - Weturn épaule les marques dans la revalorisation de leurs invendus

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